lundi 10 juin 2013

Brand New Mixtape 2013 - "Worldwide Love" by Raggadikal Sound

WORLDWIDE LOVE
Mixtape by Raggadikal Sound 
Selected by Simba - Mixed by Natural Mat
Artwork by Tidouz - Special Dubplate by Tony Nephtali

Party Time - 15 années de bonnes ondes


Party Time a été créé en 1997, de la rencontre de deux passionnés de reggae et de mix, Cheeka et Matthia, suite à leurs participations à l’émission de radio Terre Moto sur Fréquence Paris Plurielle (FPP 106.3 FM), où ils exécutent un set reggae de trente minutes. Ils sont conquis par le passage sur les ondes et obtiennent, peu de temps après, leur propre créneau, sur la même radio, tous les mardis de minuit à 1h30. Depuis septembre 2004, le rendez-vous hebdomadaire se tient les dimanches, de 22h à minuit, simultanément diffusé sur http://www.partytime.fr

Matthia est animateur et réalisateur de l’émission, Cheeka mixe et programme les artistes. Les deux membres fondateurs ont été rejoints par d’autres passionnés de musiques jamaïcaines, aux compétences diverses : le chanteur Little Francky également animateur, Tarzan de Soul Stereo pour affiner sélection et mix, Dub chargé du site internet, et Matthias, cameraman et monteur. Party Time fait référence au classique des Heptones sorti chez Studio One. Souhaitant partager avec le plus grand nombre cette passion pour le reggae et sa culture, l’esprit de fête nourrit leur motivation. Axé sur la promotion des nouveautés, l’émission se réfère à l’actualité en date, au niveau du mix proposé comme des interviews. Avec des invités chaque semaine depuis maintenant quinze ans, interminable est la liste des artistes à s’être invités à Party Time. Les noms qui leur viennent à l’esprit en donnent un alléchant aperçu : « The Congos, Leroy Sibbles, Morgan Heritage, U Roy, Michael Rose, Groundation, Richie Spice, T.O.K., Aidonia… et la crème du reggae francophone, Nuttea, Taïro, Tiwony, Sael, Daddy Mory, Dub Inc., Danakil... »
Le site internet fait son apparition sur la toile en 1999 et connaît sa forme définitive trois ans plus tard. Il propose aux internautes de consulter les vidéos de l’émission, ce qui a fait sa popularité, mais aussi une webradio news et une webradio roots, des chroniques d’albums, photos et vidéos de concerts... « Depuis quelques années, nous proposons de nouvelles émissions en direct, par exemple avec Legal Shot de Rennes pour l’émission Dub Me Crazy, et, depuis peu, Dubmatix, en direct du Canada ! » Utilisant la technologie du streaming pour leurs émissions, l’idée de diffuser les gros festivals français ne leur a pas échappé, d’autant plus que, depuis leurs débuts, ils ont toujours pris plaisir à récupérer des images live et d’interviews des concerts auxquels ils se rendent. Sur le plan scénique, le sound system Party Time s’est essentiellement produit en région parisienne, notamment en résidence au Plan à Ris Orangis, puis à l’Eurobar au côté de Soul Stereo, avant de les suivre au Gibus. Aujourd’hui, l’équipe se concentre davantage sur le développement de l’émission et du site internet, tout en assurant occasionnellement des premières parties d’évènements parisiens, comme Movado ou Collie Buddz. Le 15 mars dernier, Party Time fêtait ses 15 ans au Cabaret Sauvage avec un invité de marque David Rodigan, modèle de professionnalisme et d’humilité pour chacun des membres, et quantité d’artistes (Soul Stereo, Ilements, Taïro, Nico D, Kenyon, Dragon Davy, Dar-K, Spyda Team, Marina P, Guive, Professeur Liv’High, Charly B, Junior Jim…). Développant chaque jour des améliorations sur l’émission comme le site web, on leur demande de quoi sera fait l’avenir : « De plus en plus de streaming live, beaucoup de nouvelles émissions en direct et de webradios, plus de chroniques d’albums, de clips et de news, sur ce qui nous rassemble tous : le reggae ! »

Simba

(pour Reggae Vibes Magazine #29 - avril/mai 2013)

dimanche 9 juin 2013

Mathew Nya - Nyahbinghi prophète

Musicien, auteur, compositeur et ingénieur du son, Mathew Nya présente son nouvel opus, Humble Lion. Epris de nyahbinghi et de dub poetry, c’est au détour de ses voyages et de multiples rencontres que naît toute son inspiration.

Comment as-tu commencé à faire de la musique ?
A l’école, dans le 94. Notre proviseur avait mis à disposition une salle de musique où j’ai pu essayer tous les instruments. De plus, mes voisins étaient rasta. Celui de droite passait des sélections toute la journée et celui de gauche jouait de la guitare. Ensuite, je suis parti à Londres, approfondir la musique en suivant des cours dans une école. Le matin, la musique sur ordinateur, et, l’après-midi, la pratique des instruments. De retour en France, j'ai fait une école d’ingénieur du son, qui m’a permis de réaliser des stages sur le terrain, comme au studio Davout, où j’ai rencontré Dennis Bovell.

Tu es particulièrement attiré par les percussions nyahbinghis, comment y as-tu été initié ?
J'aime les poèmes chantés et suis principalement intéressé par le rythme. Pour les live, je me spécialise dans la batterie et les percussions nyahbinghis, le kete repeater plus précisément. J’ai développé le heartbeat en vivant avec les griots de la famille Keita du Burkina Faso. Avec eux, j’ai compris le groove, la vie, les rencontres, les voyages…

Tu es d’origine vietnamienne et française, as-tu grandi en France ? De quelle manière ce métissage influe-t-il sur ta musique ?
Oui, je suis né en France. Mais j’ai voyagé avec mes parents à travers le monde, puis de ma propre initiative, pour savoir qu’il ne faut pas avoir peur des autres, comprendre qu'il existe plusieurs vérités… Nous formons un seul peuple. Mes deux cultures m’apportent deux visions de la vie. Je souhaite proposer, avec ma musique, de réunir les musiciens, qu’il n’y ait pas de frontières, ni barrières. Le nyahbinghi est la musique qui vient du cœur, une musique mondiale où tout le monde est bienvenu.

Quels sont tes sources d’inspiration et influences musicales ?
J’aime toute sorte de musique, dès qu’elle fait se réunir les gens, oublier les tracas du moment, se sentir mieux, penser, danser ou méditer. J'aime écouter de tout, du mandingue, du roots reggae, des musiques traditionnelles, des percussions, du blues, de la soul… Je m'inspire de la vie réelle, de ce que je vis, de ce que je ressens, des rencontres et des discussions échangées. J'essaie de dire ma façon de penser, avec juste quelques mots pour guider ou suggérer, et laisser celui qui écoute avoir sa propre réflexion.

Que trouve-t-on sur ton précédent album, Tu Sais Ce Que T’as A Faire ?
11 titres ou « la première récolte » ! J'ai appris toutes les étapes de création d'un album et j'ai essayé de réunir des instruments et musiciens du monde entier. On y trouve des titres avec le griot Fatogoma Keita, la venue du chanteur Oba SImba, le saxophoniste Maciek Lasser aux sonorités jazz, le guitariste Cleaver au lead rock, et Dennis Bovell au mix dubwise. Cet album est le fruit de rencontres, de voyages et de travail, pour une musique sans frontières. J’ai réalisé, composé, arrangé la base des morceaux. Ensuite, je les ai proposés aux différents musiciens, pour qu'ils apportent chacun leur touche, bien au-delà que ce que je pouvais imaginer. Il a été enregistré sur la route avec un matériel portatif, en passant par la France, la Jamaïque, les Etats-Unis et le Vietnam. C'était pas facile, mais nous y sommes arrivés. J'ai rencontré des gens formidables sur mon chemin, qui m'ont soutenu et aidé à développer ma musique, comme Lenie de reggae.fr, Gilbert Pytel et Thierry Blons de Reggae Vibes... Mais, il y a aussi des histoires plus sombres, les « musical sharks »… Ils essaient de prendre la lumière à de grands ou petits artistes en devenir, comme moi. Je n’ai rien touché pour tous les albums qui ont été distribués en 2011 et 2012, dans les magasins et en téléchargement légal, on ne m’a jamais retourné un seul CD ! Le distributeur a fermé et je n’ai pas été tenu au courant de quoi que ce soit. Ils continuent pourtant à les vendre sans me verser aucunes royalties… C’est un combat quotidien de garder l'espoir et continuer la création !

Ton nouvel album, intitulé Humble Lion, sera disponible au printemps. Peux-tu nous en dire quelques mots ?
Cet album est une évolution. Il est mieux enregistré et mieux produit. J'ai voulu exprimer mon expérience, ma vision… On y retrouve mes musiciens d'origine et aussi de nouvelles rencontres, Michael Crevier à la batterie, Brice Ahodan et Micky Malong à la basse, les choristes des L Free, Vijahya et Karolina, pour appuyer mes poèmes, et, bien sûr, Oba Simba. Je voulais un album ouvert sur le monde, avec du groove, la vibration positive et des lyrics conscients. Nous avons aussi une nouvelle équipe de distribution, Socadisc, plus droite !

Le titre « Humble Lion » résulte de ta rencontre avec Burning Spear, comment s’est-elle passée ?
La rencontre avec Mr Spear et sa femme est issue d'un long chemin ! Je n'aurais pas pu les rencontrer si je n'avais pas vécu l'expérience en l'Afrique avec les griots. J'ai pu jouer avec lui du nyahbinghi au Summerjam Festival, what a great time ! C’est lui qui m’a appelé « humble lion ». Sans m'en rendre compte, ça a influencé ma musique et mon travail, pour donner le meilleur de moi-même.

Y a-t-il des concerts prévus pour accompagner la sortie de l’album ?
Oui, nous serons en concert en juillet à Nice, à l'ile de Ré et à La Rochelle. Mais nous cherchons toujours une date pour la sortie de l'album sur Paris… Et si un tourneur, petit ou grand, accepte de nous faire confiance pour faire vibrer notre musique, il verra que c’est là qu'on se sent le mieux et qu'on donne le meilleur. Pour les live, nous avons une formation de base, basse-batterie-guitare-synthé, avec choristes et cuivres, suivant la taille et le budget, beaucoup d'invités, comme les griots et Oba Simba, si la question des visas n’était pas aussi compliquée ! Nous espérons pouvoir proposer notre show à de grands festivals et faire venir tous les musiciens. Aussi, j’organise pour l’hiver prochain un Live in Vietnam, où seront réalisés CD et DVD. Une équipe de tournage est prête à nous suivre à Hanoi pour cette occasion de réunir un peuple autour des vibrations positives de la musique. Nous cherchons les financements, les autorisations… Le travail continue !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #29 - avril/mai 2013)

vendredi 7 juin 2013

The Banyans - Un grand pas en avant

Depuis le 18 février, le premier album des Banyans, Steppin’ Forward, est enfin disponible. Finalistes de l’European Reggae Contest pour la France, les Toulousains seront à la Bellevilloise le 4 avril prochain. Alors que leur actualité est en plein montée de sève, rencontre avec Jay, guitariste, et Devi, chanteur des Banyans.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Jay : j’ai rencontré Devi, il y a huit ans, au lycée. On a monté un premier groupe de reggae et on a connu, par la suite, Natty, le bassiste. En 2007, on a formé les Banyans. Beaucoup de répétitions, une première maquette, quelques concerts, dont les premières parties d’Anthony B, Sinsemilia… ça commençait à prendre. Nous avons rencontré d’autres musiciens, Clément à la batterie, Maël au piano et Jean, pianiste-choriste. Tous les six, nous sommes la formation actuelle des Banyans depuis 2010, c’est là que le groupe a pris un autre tournant et s’est professionnalisé. Ensemble, on a fait une maquette, qui s’appelle Back To The Roots, avec laquelle on a beaucoup tourné.

Comment s’est fait le choix du nom The Banyans ?
Devi : le nom, c’est Jay qui l’a trouvé et l’a proposé. J’ai adhéré tout de suite ! Le banyan est un arbre qui pousse surtout en Inde, une sorte de figuier. Il y a plusieurs symboles par rapport à cet arbre. Comme on dit en anglais, c’est un « roots tree », un arbre de racines. Ce qui est particulier, c’est qu’il a des racines qui partent du sol, mais aussi qui remontent du sol et vont vers les branches. Pour nous, c’est aussi ce message, le « I and I », vers la terre et vers le ciel.

Quelles sont vos influences et sources d’inspiration ?
Devi : C’est un « roots tree », et ce qu’on aime faire, c’est du roots reggae. Nos inspirations sont Burning Spear, Israel Vibration, Bob Marley & The Wailers, The Gladiators… toute cette lignée-là. On est tous les six passionnés du reggae des années 60-70, depuis une dizaine d’années.  Pour moi, il y a aussi ce qui vient de la soul, Otis Redding, Sam Cooke…

Comment se sont passés la réalisation et l’enregistrement de votre premier album, Steppin’ Forward, sorti le 18 février dernier ?
Jay : Nous sommes entrés en studio début février, il y a un an, dans un studio analogique et vintage qui enregistre sur des bandes et avec des micros à ruban, des préamplis à lampe : le Studio de la Trappe à Toulouse, à l’ancienne, avec du matériel des années 60 à 80. C’était un souhait de notre part d’avoir ce matériel au niveau des prises de son. Le studio de la Trappe existe depuis plus de quinze ans et c’est l’un des rares en France à posséder ce matériel. En fait, on pourrait croire que c’était un signe, les lieux où l’on répète sont à 50 mètres de ce studio ! Ensuite, on a fait le mixage au studio HP de notre ingé son, dans le sud de Toulouse. Et enfin, le mastering à Globe Audio, à Bordeaux. Pour la section cuivre, il s’agit de featuring, avec notamment Guillaume "Stepper" Briard, qui joue dans le Homegrown Band, et Didier Bolay, tromboniste et trompettiste pour Tiken Jah Fakoly. Tous les deux ont été enregistrés à Paris.

Comment présentez-vous cet album ?
Devi : Steppin’ Forward, un pas en avant… On avait déjà fait deux maquettes, donc là, c’est vraiment deux ans de travail abouti. Au niveau du message, comme on peut le voir sur la pochette, c’est un chemin qui avance vers le banyan, l’arbre. On le présente tout simplement comme un message de retour à des choses simples, avec cet équilibre à la fois vers la terre et vers le ciel.

Tous les titres sont en anglais…
Devi : Oui, c’est un choix qui s’est fait naturellement. J’écoute le reggae jamaïcain depuis tout petit. J’ai commencé vers 10 ans à peu près. Mon père m’a emmené voir Israel Vibration, c’était mon premier concert reggae. C’est la volonté du groupe de faire un reggae roots universel, et pas uniquement français. Ce qui nous a amené, l’année dernière, à faire une belle petite tournée en Italie et, cet été, on y retourne, avec une tournée en Pologne aussi !

Quels thèmes explores-tu au fil des morceaux ?
Devi : Il y a surtout un message de rassemblement, qui appelle à l’unité. Plusieurs textes engagés, comme sur « International Disorder », « Nah Run » ou « Big Rock », qui dénoncent cette poignée de personnes qui domine plus ou moins le globe. Il y a aussi des textes plus personnels, comme « Same Love » ou « Free Your Soul », où je parle de la perte d’un être cher. C’était destiné directement à mon frère, qui venait de perdre un ami proche. On trouve un message spirituel, comme sur « Solid as a Rock ». L’album finit par une grosse touche d’espoir, « Dreamer », un morceau pour tous les rêveurs et rêveuses…

Quoi de prévu maintenant que l’album est sorti ?
Devi : Aller promouvoir cet album au quatre coins de la France ! On a une vingtaine de dates un peu partout, la première partie d’Horace Andy et Johnny Clarke notamment. Cet été, une tournée en juillet en France, en Août en Italie et en Pologne. Pour la fin de l’année, une petite tournée à la Réunion, ce serait aussi dans nos objectifs, car un de nos musiciens vient de là-bas…
Jay : Notre but, c’est de tourner le plus possible, le plus loin possible, et partout ! Ce qui nous fait le plus plaisir, c’est de jouer du reggae !

Que pensez-vous de la scène reggae française actuelle ?
Jay : Elle est de plus en plus active et se développe continuellement. Il n’y a qu’à voir le nombre d’inscrits pour la France à l’European Reggae Contest ! Nous sommes contents de voir que ce mouvement prend de l’ampleur. Durant les trois dernières années, on a partagé la scène et fait des échanges de concerts avec des groupes de différentes villes, ce qui nous a permis de tisser des liens forts avec certains. On pense notamment à Jah Legacy et I&I Livity, mais la liste est longue, on ne peut pas tous les citer. Du coté de Lyon, nous avons aussi rencontré les Mighty Lions, avec leur label Ka Records, qui se bougent pour faire perdurer le son vintage et le vieux roots reggae à l’ancienne. Sans oublier de remercier des groupes phares de la scène reggae française, qui ont su rester humble et nous ont aidés, conseillés dans notre développement : on pense aux Danakil. Big up à tous ceux qui contribuent à faire vivre la culture reggae en France !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #29 - avril/mai 2013)

mercredi 5 juin 2013

Guive

Alors qu’il va encore à l’école, Guive apprend le solfège et le piano au Conservatoire, pendant six années, avant d’y retourner à sa majorité pour se consacrer au trombone, dont il tombe amoureux grâce au reggae…
A partir de 1997, Guive gravite dans différents groupes de la capitale en tant que tromboniste et choriste (Spartak Dub Commando, Big Trouble…), conservant son prénom, issu de ses origines iraniennes maternelles, comme nom de scène. Attiré par le micro qu’il pratique en autodidacte d’aussi loin qu’il se souvienne, il le fait passer au premier plan et s’affirme comme chanteur, avec son timbre de voix original, toujours accueilli avec enthousiasme. Il écrit des textes, d’abord en anglais, puis se prend au jeu des subtilités de la langue française, et enregistre le street album Reggae Addict, en 2009, avec Cisko. Les riddims sélectionnés vont du nyabinghi au dancehall, en passant par le rub-a-dub et le roots (Maroon, Last War, Black Marianne, Hard Times, Tonight…). Plusieurs combinaisons y figurent, avec Taïro (« J’ai Embelli La Vérité »), Joseph Cotton (« Reggae Addict »), Majesty (« Reprenons Nos Esprits »), Professeur Liv’High (« Terre Promise ») et Junior Jim (« Le Travail Paye ») Pour certains titres, il se plaît à concilier le sens du nom attribué à l’instrumental et le thème qu’il pose dessus, comme « Le Sheitan » (Chase The Devil), « I Can’t Stand It » (Rome)… « La musique est une expression de la vie. Les thèmes abordés dans mes chansons sont les mêmes que l’on aborde tous les jours dans nos conversations : l’amour et les relations, des thèmes sociaux, philosophiques ou spirituels. Chaque chanson est un témoignage, un point de vue sur un parcours de vie. » Le morceau final, « Terre Promise », est une composition originale de Cisko pour ouvrir sur la suite du projet. Guive travaille maintenant sur son premier véritable album, orienté reggae-soul, annoncé pour l’année prochaine. Pour l’accompagner, les musiciens de The ORA, comme sur scène. C’est en septembre 2011 qu’a lieu la naissance de The ORA (Original Reggae Addicts), regroupant huit musiciens, tous multi-instrumentistes, dont trois chanteurs, Ti Slate et Professeur Liv’High alternant avec Guive le chant lead. Des sorties du côté des labels Ink A Link et Heartical à surveiller, un EP avant la fin de l’année où figureront la combinaison avec Lone Ranger, « New Start », dont le clip est déjà en ligne, ainsi qu’une seconde avec U Brown, et surtout, entrer en studio dans les prochaines semaines pour enregistrer l’album…

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #29 - avril/mai 2013)

lundi 3 juin 2013

Mystical Faya

Sept musiciens, tous originaires de Pontarlier dans le Doubs, forment Mystical Faya. Aurélien, batteur, et Riké, bassiste et dub maker, lancent l’idée de monter un groupe alors qu’ils assistent au concert de Black Uhuru à Besançon en 2007…
Ils rencontrent, ensuite, les musiciens appropriés pour compléter et façonner ce projet initialement dub, avec Jo à la guitare, Youri aux percus et Nico au synthé. Lorsque leur route croise celle de Mystic Loïc, la connexion est totale et tous s’accordent pour lui confier, les yeux fermés, le micro. Kéké, guitariste et choriste, est le dernier à intégrer la formation. Pour les encadrer, Nico Lemilk de Reggae-Est.fr comme manager, Thomas Jacquot du studio Le Zèbre de Besançon comme ingénieur du son et un technicien lumière en fonction des occasions. L’inspiration de leur nom vient du souhait de raviver cette flamme collective et individuelle qui anime chacun de nous. Au croisement du roots et du dub à l’ancienne (Black Uhuru, King Tubby, Don Carlos, Barrington Levy, Roots Radics…), ils enregistrent en 2011 l’EP Mystical Faya, mixé avec Lionel Achenza (Raspigaous) et masterisé au studio Le Zèbre. Il s’agit là d’un court recueil de compositions aux thèmes conscients, rebelles, anticapitalistes, unitaires, uniquement chantés en anglais, où ils reviennent à la pureté des racines du reggae. Vainqueur du tremplin du Zion Garden d’hiver parmi une soixantaine de candidats, la voie s’ouvre pour Mystical Faya, dont le chanteur a également remporté la 1ère édition du Reggae Singers Cont’Est. Continuant de travailler assidûment, le groupe prépare un single qui sera un avant-goût du futur album, s’interroge sur la création d’un label et d’un studio, perfectionne son set live, avec des dates dans le Grand Est et le Sud de la France, un projet sur Paris, des propositions en Italie et en Angleterre… A découvrir dès maintenant !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #29 - avril/mai 2013)

samedi 1 juin 2013

Auba

Pour La Vie est le premier effort musical d’Auba. Un album reggae roots où il présente la musique, les ambiances et les influences qui l’animent.
Alors qu’il débute en se faisant appeler Obadyaweh, en référence au nom hébreu Obadia signifiant serviteur de Yahveh, qu’il avait arrangé à sa manière, il opte finalement pour le diminutif Auba, plus simple à retenir, à écrire comme à prononcer, et tout aussi symbolique à ses yeux. C’est au sein de sa famille, à Marseille, qu’a lieu son apprentissage musical, avec ses frères et sœurs, ainsi que sa mère, d’origine américaine, qui lui apporte cette langue, cette culture et cette nationalité. Tout commence innocemment, en chantant religieusement le dimanche et en écoutant la musique de ses frères (Ben Harper, Otis Redding, Ray Charles…), avant d’être initié au reggae vers l’âge de 15 ans. « Mon premier disque a été Moses I, More Than A Dream, avec lequel j’ai usiné ma chaîne hifi, et il m’arrive encore de l’écouter ! » Il s’attarde par période sur tous les styles jamaïcains, roots, dancehall, dub, rocksteady… citant comme artistes récurrents de sa playlist du moment, Sizzla, Capleton, Wayne Marshall, Million Stylez, Jah Vinci, Tarrus Riley… et aussi, ceux qui ne l’ont jamais quittée, The Viceroys, The Heptones, Leroy Smart, Hugh Mundell… Son premier album s’intitule Pour La Vie et a été enregistré avec ManuDigital et Pokito sur la capitale. Disponible en téléchargement légal, le format CD sera accessible dans les prochaines semaines. Onze titres sont réunis, parmi lesquels figurent les featuring avec Rojah B (« Everybody Say ») et Colocks (« Souffrir »), dont l’inspiration émane de sa propre existence, son entourage, sa génération, l’actualité, jusqu’aux textes sacrés… « Au niveau des rythmes, les influences sont clairement reggae-roots, bien que l’on puisse y trouver aussi quelques parties dub et new roots. Pour un premier album, c’est un moyen de rendre hommage à cette musique et de participer à la faire vivre. C’est partir sur de bonnes bases, en quelque sorte… » Concentré sur la mise en place d’une tournée de plusieurs semaines sur la côte afin de présenter son album, Auba souhaite aussi poser sa voix sur de nouvelles sorties, chanter sur des riddims au côté d’artistes qu’il écoute, bien curieux de voir ce que l’avenir propose…  

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #29 - avril/mai 2013)