lundi 14 avril 2014

Arka Productions - La crème de la crème

En mars 2012, Jérôme Levasseur et Emmanuel Humbert, deux figures du milieu reggae, créent Arka Productions, cumulant bon nombre d’expériences dans la musique et une passion incommensurable pour la musique yardie, ses rythmes et ses profondes valeurs.

C’est le goût de faire découvrir ou redécouvrir au public des artistes de qualité sur scène, porte-paroles d’une culture aux messages puissants et sensés, qui les motive à fonder cette structure. Aucune concession n’est admise en matière de qualité, aussi bien artistique qu’humaine, concernant les groupes avec lesquels ils choisissent de travailler. Loin d’une vision commerciale de la musique, ils souhaitent avant tout diffuser celle qui est porteuse de valeurs intemporelles et significatives. Les toutes premières collaborations ont pour noms Joan Armatrading, Twinkle Brothers et Midnite. On leur doit d’ailleurs les premiers concerts évènements à Paris de Midnite, Cornell Campbell, Black Roots, Twinkle Brothers et Trebunie Tutki, ainsi que les Paris Dub Culture (Aba Shanti I, Nucleus Roots, Jah Tubby's World system..) ! Ayant bossé toutes ces années sur la programmation du festival francilien Zicalizes, Jérôme Levasseur avait déjà derrière lui parmi les plus belles premières venues en France de légendes du roots (Johnny Clarke, Bob Andy, Junior Murvin, Kiddus I, U Brown, Jah Love Musik, Blood & Fire…). La particularité d’Arka Productions tient à cette volonté de se focaliser sur des talents rares, tout en apportant une dimension culturelle essentielle, dont le reflet est ouverture sur le monde et proximité avec son environnement, échange et partage. La promotion et la transmission de la culture musicale font partie de leurs mots d’ordre. A ce jour, leur catalogue regroupe des icônes de la scène roots jamaïcaine (Clinton Fearon, Bob Andy…) et anglaise (Misty in Roots, Black Roots, Twinkle Brothers…) jusqu’à son versant dub (Jah Shaka, Aba Shanti I, Nucleus Roots…), les Américains de Midnite, l’artiste soul folk Joan Armatrading, et des combos peu ordinaires de notre territoire (Faya Dub, Tu Shung Peng…). Arka Productions se charge des dates françaises et européennes pour la majorité des artistes qui leur sont confiés. Pour 2014, de belles tournées se dessinent avec Clinton Fearon & The Boogie Brown Band, Twinkle Brothers, Black Roots, Misty in Roots… En connexion continue avec un réseau de professionnels en Jamaïque, comme en France et ailleurs sur notre continent, Arka Productions joue sur tous les tableaux : production de tournées, programmation d’évènements, jusqu’à la conception, si nécessaire, capable d’y inclure expositions, conférences, rencontres… régie générale et prestations techniques. Bien que la structure soit encore toute jeune, les deux acolytes ne peuvent qu’admettre les effets de la crise et la prudence nécessaire. En dehors de l’envie permanente d’amener sur nos scènes d’autres artistes rares qui raviront le public, de nouvelles idées germent au fur et à mesure dans leurs esprits, Arka Productions est bien décidé à nous livrer sur un plateau la crème de la crème…

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #34 - février/mars 2014)

samedi 12 avril 2014

TelDem Com'unity - Puissance TDC

Originaires de Bourgogne, les cinq musiciens de TelDem Com’unity explorent les vastes largeurs des vibrations basses avec un nouvel opus intitulé Absorption, disponible à partir du 3 février. L’occasion d’une conviviale rencontre avec le groupe.

Comment est né TelDem Com’unity ?
Au départ, c’est tout simplement une histoire de potes de lycée passionnés par la musique, passant du temps ensemble dans une pièce confinée à improviser, tout en buvant une bière ! La formation a évolué jusqu’à prendre, il y a six ans, la forme actuelle. Airaes à la batterie et Zeuspi à la basse posent les fondations rythmiques, Mayd Hubb au clavier et chant apporte le côté reggae-dub, Green à la guitare appuie la couleur rock et disto, Olliejam aux machines amène un esprit beatmaking hip hop…

Comment avez-vous choisi le nom TelDem Com’unity et cette façon si particulière de l’énoncer ?
TelDem est la contraction jamaïcaine de l’expression « tell them ». Com’unity traduit le fait que nous sommes un groupe, une sorte de communauté. L’idée première était de garder le début et de décliner la fin : TelDem Com’… En fin de compte, TelDem Com’unity est resté. Pour aller plus vite, on utilise l’abréviation TDC, ce qui explique pourquoi on l’écrit avec un T, un D et un C majuscules…
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Absorption, votre deuxième album, sort le 3 février. Quel a été votre parcours jusqu’à présent ?
Après une première démo, Nocturnal Recording At Greeninch, et quelques concerts locaux, nous avons créé l'association Greeninch Sound, dans le but de nous structurer et nous professionnaliser. En 2008, nous avons enregistré un premier EP, 5 Dub Tracks, avec la participation du regretté Manutension des Improvisators Dub. Ce disque nous a permis de faire des concerts en Bourgogne, ainsi que quelques dates à l’extérieur, jusqu’en Italie, notre première scène à l’étranger. En 2011, nous avons sorti l'album Ground Zero, qui nous a fait voyager un peu plus encore en France ainsi qu’en Europe de l’Est. L’année suivante, l’EP Live Zero a été extrait de cette tournée. Notre nouvel album, Absorption, sera dans les bacs le 3 février. Une release party aura lieu au Divan du Monde le 13 du même mois afin de partager et fêter ce moment avec notre public !

Vous mélangez des styles très différents autour d’un noyau de bass music ; quelle est votre vision de la musique ?
La musique, comme de nombreuses expressions artistiques, est un vaste champ de créativité qui ne doit souffrir d’aucune limite. Notre inspiration va chercher partout, jusqu’à se mélanger, au final, dans un son qui nous est propre. Bass music est un terme générique qui annonce aussi la couleur de nos lives, une musique fortement amplifiée, propice aux sensations physiques que la basse peut développer dans des styles comme l’électro, le reggae, le dub ou le hip hop… Nous avons des visions différentes dues à nos parcours : Airaes a joué du hardcore métal avec des formations diverses ; Mayd Hubb a, quant à lui, un projet dub en parallèle depuis de nombreuses années ; Olliejam a sorti des mixtapes et d’autres productions dans l’univers rap… Tout ceci apporte beaucoup à notre éclectisme. C’est pour cela que l’on se rejoint sur une couleur générale que nous aimons nommer alternative bass music, utilisant des codes de styles divers et variés pour faire une musique qui nous correspond.

Quelle est la place du reggae dans vos influences ?
Nous apprécions particulièrement la période roots : Hugh Mundell, The Congos, King Tubby, Lee Scratch Perry, Bob Marley et bien d'autres… Le reggae nous influence musicalement, mais aussi philosophiquement.  C’est une musique porteuse de messages, comme le hip hop et le blues, où les mots ont une place importante. D’autre part, lorsque nous avons commencé à jouer ensemble, dans les années 2000, nous nous sommes retrouvés naturellement dans le style dub français, qui nous correspondait bien, grâce à ses influences multiples et la façon de se présenter sur scène, avec uniquement la musique au centre de l’attention.

Comment se sont passés la composition et l’enregistrement de ce nouvel album ?
Tout s’est fait en répét’ lors de longues séances d’improvisation enregistrées, libres ou à partir d'ébauches de compositions plus ou moins abouties que nous retravaillons systématiquement en groupe, afin que chacun puisse y apporter sa patte. A part quelques retouches, nous avons tout composé avant l’enregistrement, qui s’est fait en plusieurs temps. Nous avons passé quelques jours à la campagne pour enregistrer les instruments avec notre ingé son, Jean-Pierre Cary. Olliejam a pris le temps d'avancer sur le mixage des instrumentaux avant d'enregistrer les chants en home studio à Dijon, Lyon, Paris et Chalon, avec Mayd Hubb et nos différents invités. Le mastering, dernière étape de production de l’album, a été réalisé par Florent Sabaton au Color Sound Studio de Paris.

Plusieurs invités figurent sur l’album : Sir Jean, Well J, Lyricson, Joe Pilgrim… Comment sont nées ces collaborations ?
Well J et Joe Pilgrim avaient tous deux déjà participé à Ground Zero. En fait, Well J a réalisé un projet rap avec Olliejam, Unité, en 2004, et Mayd Hubb a rencontré Joe Pilgrim lors d’une soirée où ils ont partagé le même plateau. Ils se sont liés d’amitié et ont sorti un album ensemble, Mellowmoon, en 2012. Concernant Sir Jean et Lyricson, ce sont des artistes que nous respectons pour leur travail et leur parcours, et qui ont répondu favorablement à notre invitation, sans nous connaître réellement. Lors du festival Nevers à Vif, où nous avons partagé la scène avec Le Peuple de l’Herbe, Sir Jean a tendu une oreille pendant notre passage et nous a glissé un mot d’encouragement. Quant à Lyricson, nous lui avons écrit et envoyé notre musique. Il a écouté, aimé et accepté notre proposition…

Le titre comme la pochette sont assez énigmatiques. Que représentent-ils ?
Le titre Absorption évoque cette idée de nous imprégner de divers styles musicaux pour synthétiser le nôtre. La pochette, faite par Green, reprend en image ce concept. Le logo TelDem Com’unity est décliné dans les trois couleurs primaires, sur trois couches colorées qui s’absorbent entre elles. De ce mélange apparaissent de nouvelles teintes, du vert au noir. Ce visuel est à l’image de notre musique : différentes influences s’imbriquant les unes aux autres.

Pour finir, un conseil pour les lecteurs de Reggae Vibes ?
Si vous avez envie de nous découvrir un peu plus, faites un tour sur notre site Internet pour voir si on passe en concert près de chez vous. Rien ne vaut le live pour entrer dans l’univers du groupe !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #34 - février/mars 2014)

jeudi 10 avril 2014

Sebastian Sturm - Libre comme l'air

Le 5 novembre dernier est sorti le quatrième album de Sebastian Sturm. A Grand Day Out est le deuxième opus de l’allemand en compagnie d’Exile Airline, formation réunie autour du chanteur lors de l’enregistrement de Get Up And Get Going. Un coup de frais salutaire après la longue escapade colorée du Jin Jin Band…

Si on remonte encore les pendules, Sebastian Sturm se souvient que son premier groupe de reggae s’appelait Jogit Beat. Entrevue consacrée à ce Grand Day Out, tout en évoquant le long chemin parcouru depuis 1999.

Comment as-tu écrit ces 12 chansons et choisi le titre qui les rassemble ?
Tous les membres du groupe, moi y compris, adore le morceau « Grand Day Out ». Il représente vraiment notre style, c’était logique de le choisir comme titre pour l’album. Beaucoup d’idées de chansons sont anciennes : « One Step Onto The Train » et même « Grand Day Out » existent depuis longtemps, mais dans une version différente. Certaines, comme « Sand In Their Machinery », « Don’t Learn », « Wasteland » ou « Vision », ont été composées et arrangées par l’ensemble du groupe pendant nos répétitions. Toutes sont jouées par Exile Airline, enregistrées et produites par Samuel Clayton Jr et Stephen Stewart, elles ont ce son sympa et doux que nous amenons à vos oreilles…

Quand et où l’avez-vous enregistré ? Y a-t-il des anecdotes qui te viennent à l’esprit ?
Nous avons enregistré l’album en douze jours, au mois de mai, à Blankenheim, en Allemagne. Nous avons loué une maison dans la campagne et l’avons transformée en studio. Samuel Clayton Jr et Stephen Stewart, nos deux producteurs jamaïcains, ont apporté la majorité du matériel d’enregistrement. Nous avons amené nos instruments, nos sacs de couchage et de la nourriture pour douze jours. Si la maison était très confortable, le temps n’était pas tellement agréable, il a fallu un moment pour que les Jamaïcains puissent s’habituer au froid ! Rester, pour deux semaines, tous ensemble, dans cette maison de campagne, donnait l’impression d’une excursion scolaire. Ce n’était pas que l’enregistrement, mais aussi partager et apprécier ensemble. Un excellent moment ! C’était une nouvelle expérience pour tous. En particulier Sam et Stephen, qui n’avaient jamais enregistré dans de telles conditions, ce qui crée vraiment une atmosphère particulière. Quand tu travailles en étant si proche, tu partages toutes les vibrations et tu as de grande chance d’attraper le bon moment, le bon feeling… C’est la philosophie que nous avons suivie. Après ces deux semaines, Sam et Stephen sont partis pour Kingston et ont mixé l’album au studio Harry J. Chris et moi les avons rejoints une semaine plus tard. C’était un voyage époustouflant au cœur du berceau du reggae. Quand je suis entré pour la première fois en studio, j’ai pu sentir l’énergie de toutes les légendes qui ont enregistré dans cette pièce, c’était incroyable ! Cette semaine était pleine d’histoires hallucinantes, comme tu peux l’imaginer… Pour ceux qui auraient envie d’en savoir plus, allez voir les vidéos des coulisses de l’album sur notre site www.sebastian-sturm.com

La première chanson est « Right To Remain Silent » feat. Harrison Stafford. Comment l’as-tu invité sur ce morceau ?
Je lui ai juste demandé et il a répondu : « Oui, bien sûr, envoie-moi la chanson, Sebastian ! ». Nous avons joué beaucoup de concerts avec Groundation ces dernières années. Depuis la première tournée, il y a toujours eu une super vibe entre les deux groupes. Nous sommes très fiers et reconnaissants d’avoir Harrison sur l’album !

Albert Minott te rejoint sur « More Music ». Comment s’est passée cette autre collaboration ?
C’était une super session d’enregistrement au studio Harry J. Albert est cool et c’est facile de travailler avec lui. Au début, il a écouté la chanson plusieurs fois en boucle, pendant que j’écrivais les paroles. Stephen lui a donné de petites idées et Albert a fait ce qu’il fait si bien depuis tant d’années ! C’était une super expérience pour nous tous, définitivement le point culminant de toute la production de l’album. Je me souviens la toute première fois où nous avons montré, à Sam et Stephen, la pré-production de « More Music ». Ils ont immédiatement aimé la vibration de la chanson et ils ont eu l’idée de demander à Albert de la compléter avec son extraordinaire voix. Ils ont tenu ce qu’ils ont promis et l’ont rendue possible. Je les en remercie.

Pourquoi avoir changé de backing band après One Moment In Peace ?
J’ai adoré le Jin Jin Band et tourner avec eux. Nous avons eu de grands et bons moments ensemble. Mais, après cinq années de tournée, deux albums, le feu et le fun n’étaient plus au rendez-vous pour moi… J’ai su que, si je ne changeais pas quelque chose, le troisième album allait être ennuyeux et, peut-être, une répétition de One Moment In Peace. Donc, je l’ai annulé. Après, j’ai demandé à Philip Breidenbach s’il pouvait envisager de produire un album avec moi. Il était partant et nous avons fait Get Up And Get Going !

Qui sont les musiciens de Exile Airline ? Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Exile Airline, c’est Moses Christoph qui chante les chœurs, joue les percussions et la guitare rythmique. Depuis 2008, nous jouons et chantons ensemble, il est même devenu l’un de mes meilleurs amis ! Il y a aussi Philip Breidenbach qui joue la guitare lead et fait aussi les chœurs. Son colocataire et ami d’enfance est Samuel Reissen, qui joue la batterie. La première fois que je l’ai vu avec Moses à une session scène ouverte à Aachen, ils jammaient ensemble et c’était incroyable. Au moment de Get Up And Get Going, nous avons demandé à Samuel de rejoindre le groupe. Ensuite, il y a Joonas Lorenz qui joue claviers et orgues. Il m’a totalement convaincu en le voyant évoluer avec un groupe de reprises des Beatles qui s’appelle Ringo ! La manière dont il jouait de l’orgue était réellement spéciale et exceptionnelle. Depuis la première répétition, j’étais sûr que ce frère pourrait faire progresser le projet, notamment sur scène. Jooni est notre arme secrète ! Pour finir, il y a Christian Golz à la basse, le réel moteur d’Exile Airline. Ce groupe ne pourrait pas exister sans lui !

Sais-tu combien de concerts tu as fait depuis le début ?
Bomboclaat, j’ai arrêté de compter ! Je suis fier de pouvoir dire que j’ai beaucoup joué et j’espère encore beaucoup jouer. Je suis accro à la scène !

Aimes-tu jouer en France ?
Absolument ! Nous adorons et avons hâte d’y revenir au plus vite.

Pour finir, quelle est la chose la plus importante dans la vie, selon toi ?
La liberté !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #34 - février/mars 2014)

mardi 8 avril 2014

Paiaka meets The Dub Shepherds

Deux ans après l’enregistrement de l’EP Red, Païaka a confié les pistes qui le composent à des amis proches, The Dub Shepherds, membres du collectif Flower Coast. Redder Than Red en est le résultat.
Avant même que Red ne voit le jour, le groupe clermontois songeait déjà à pousser plus loin et à goûter l’expérience dub. Sorti à l’été 2012, l’EP a eu tout le loisir de tourner et Païaka d’en partager les titres sur scène. Ce n’est qu’un an plus tard que le duo The Dub Shepherds a commencé à mixer ces versions, entre leur propre home studio et le studio Improve Tone, où a déjà été enregistré l’original. « Nous avons totalement laissé le champ libre au duo, connaissant leur talent, leurs influences et leur maîtrise du dub. Nous leur avons laissé les pistes et les clés des morceaux, nous avons seulement réagi aux versions quasi finales qu'ils nous ont fait écouter. Nous voulions laisser la partie dubwise entre leurs mains. Ce projet est clairement une collaboration artistique. Ce n'est pas seulement Païaka remixé, mais vraiment la rencontre entre Païaka et The Dub Shepherds. » Rendez-vous sur les plateformes de téléchargement légal, le 17 février, pour en découvrir toutes les dimensions. A cette occasion, Red connaît une nouvelle sortie nationale dans les bacs et le groupe pense à un vinyl qui regrouperait les deux projets. Aussi, Païaka vient tout juste de rentrer en studio pour l’enregistrement du premier album, dont la sortie est annoncée pour l’automne 2014, avec certainement un aperçu de quelques titres cet été. « Au programme, du roots, du reggae et beaucoup d’énergie ! » Quant à The Dub Shepherds, leur premier album, First Harvest, est déjà dans la boîte et sera disponible au printemps. En parallèle de la sortie de Redder Than Red et de la préparation de l’album, Païaka sera en tournée sur notre territoire dans les prochaines semaines, et même dans toute l’Europe, l’été prochain. Pas de repos pour les braves !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #34 - février/mars 2014)

dimanche 6 avril 2014

Spirit'S

Réunis dans l’envie de rendre hommage à l’âme du roots, les sept musiciens qui composent Spirit’S se sont rapprochés grâce à William aka Will Wistik et se font un plaisir de présenter le fruit de leur alliance, l’EP Run The Track.
Damien, Ben, Etienne, Christophe, Woody, Kyff, Virgile et Will sont issus d’autres formations de Bourgogne, variées dans les genres : Unitone et THS (reggae), Sing All (gospel), Bambossa (bossa nova), La A Team (hip-hop), Kélé Kélé (afrobeat)… A l’image de ces multiples expériences, leurs influences sont éclectiques et colorées. Le groupe a trouvé sa véritable alchimie dans sa composition actuelle, qui existe depuis environ trois ans, mais avait déjà sorti un premier EP 4 titres, intitulé Still Stand, en 2008. Depuis fin novembre, Run The Track est disponible, aperçu en six titres de leur identité musicale. « Nous souhaitons faire de la bonne musique, aller à la rencontre du public pour partager notre énergie et des thèmes qui nous tiennent à cœur, en France, en Europe et, pourquoi pas, dans le monde. En un mot : aller toujours plus loin pour transmettre un message fraternel et unificateur. Ce nouveau CD est chargé de vibrations positives, tant par le côté revendicateur que par le côté musical. Il vous embarque vers la Jamaïque, en passant par la France et le Portugal, dans une ambiance reggae roots, lover’s, reggae soul, new roots et dancehall… Un véritable cocktail de cultures, chargé de groove et d'harmonies ! » Il est possible de se le procurer sur toutes les plateformes de téléchargement, dans leurs locaux de répétition La S.T.A., à l'association Rézo' Fet' Art et, pour un envoi à domicile, en format digipack, sur Internet via leur boutique en ligne… Avec Run The Track, Spirit’S est paré comme il se doit pour arpenter les routes, avant de proposer un premier long format.

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #34 - février/mars 2014)

vendredi 4 avril 2014

Mardjenal

Issu d’une famille de musiciens, Mardjenal consacre son adolescence au sport avant de s’orienter résolument dans la voie musicale. Le 31 octobre est sorti son premier projet, Smile, en téléchargement gratuit sur la Toile.
Il choisit ce pseudonyme, qui joue avec le diminutif de son prénom, pour son sens décalé, révolté contre le système, la politique, l’école, le commerce… et fonde Mardjenal Syndicate, pour développer sa musique dans les meilleures conditions. Touché par tous les styles, il reconnaît pouvoir écouter Bob Marley et enchaîner sur Kendrick Lamar, Jay-Z, puis Randy Valentine. Pour ce premier rendu, Smile, Mardjenal a fait appel au talent de Fatbabs, Surgeon et d’autres producteurs pour concocter les parfaites instrumentales sur lesquelles poser ses textes. Et ceci avec le renfort de deux musiciens de Mardjenal Syndicate pour le mastering, Tic pour le graphisme, On The Roots, Faya Burn Productions, Gibbs Family, mais aussi Shabrak Sound, Jamsound Prod et Good Stuff pour les soirées de lancement de Smile à Paris et à Annecy, où il réside. C’est en mars 2010 qu’il monte pour la première fois sur scène. Depuis, plus d’une centaine de dates se sont ajoutées au compteur, dont de belles premières parties, comme Protoje & The Indiggnation. Pour l’accompagner, Robi à la batterie, Vince aux claviers, Steph à la guitare et Marlon à la basse. Après avoir collaboré avec de nombreux sound systems, Vince, du Supanova Sound, le suit à ce jour lorsque les platines tournent. Mardjenal n’a qu’une envie : faire découvrir Smile chez soi comme sur scène, le compléter par quelques clips… avant de proposer un projet en collaboration avec Triba, partir écumer les scènes au printemps dans le cadre de la tournée Dragon & Friends, roder sa combinaison avec le pyromane et Straika D, expérience qui sera d’ailleurs renouvelée à l’occasion du volume 2… A vos claviers… et avec le sourire !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #34 - février/mars 2014)

mercredi 2 avril 2014

Undisputed Records

Des nouvelles dans ces colonnes du label français Undisputed Records, qui continue de cumuler les projets de qualité, avec la sortie imminente de Reggae Loves Soul.
Le petit bijou que réserve Undisputed Records pour le 3 février, Reggae Loves Soul, est une compilation de reprises de classiques soul en version reggae. En substance, la saveur paraît plaisante : des chansons enivrantes qui ne craignent pas l’épreuve du temps, sur lesquelles sont conviées des pointures du reggae. Pour ce projet coup de cœur, Inity a fait appel au compositeur Brimstone, partageant la même longueur d’onde musicale en toute circonstance, pour sélectionner et prendre le temps de travailler les pistes sur lesquelles accueillir les belles voix, qui leur sont venues à l’esprit avec évidence : Glen Washington, Skarra Mucci, Chezidek, Hopeton James, Ranking Joe, Turbulence… sans négliger la gent féminine, autour de Diana Rutherford, Marina P… Parmi les classiques en question figurent, entre autres, « Sunny », « Just My Imagination », « If Loving You is Wrong », « I Wish I Were That Girl »… Aussi, le 19 décembre dernier, est sorti sur le label l’EP 6 titres du Jamaïcain Mitch, intitulé Letters From Kingston, à l’issue d’une affection musicale comme humaine qui dure depuis plusieurs années. Ancien membre du groupe ARP, après bon nombre de singles et un premier album solo produit par Sly & Robbie, Mitch présente ce nouvel EP, disponible sur les plateformes de téléchargement, avec les clips de « Return Of The Mack » et « Promised Land ». Undisputed Record devrait être bien occupé cette année, travaillant à la préparation de l’opus de Jazzomatix, d’un one riddim album et d’une compilation d’envergure pour fêter les 5 ans du label… Pour l’instant, on file sur la Toile récupérer Letters From Kingston, en patientant sagement jusqu’au premier lundi de février pour savourer Reggae Loves Soul.

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #34 - février/mars 2014)