mardi 27 juin 2017

Les Vieux Môgôs

Si vous êtes en quête de bon reggae roots aux effluves africains, à la fois conscient et spirituel, vous allez adorer Les Vieux Môgôs. Ce groupe, né à Abidjan il y a bientôt vingt ans, vient d’enregistrer un nouvel album, Motherland, chaleureux et vibrant, qui vaut vraiment le détour.
Sam Koné, le batteur – dont le nom évoque sans doute à vos oreilles le Solar System et quelques albums incontournables d’Alpha Blondy –, a eu l’idée de regrouper des musiciens chevronnés et expérimentés qui avaient envie de faire de la musique ensemble, pour la diffuser dans leur pays et, si possible, bien au-delà : celle qu’ils aiment depuis si longtemps, le roots reggae, auquel ils mêlent inévitablement une petite touche africaine bien à eux. Pour cela, il fallait aussi un nom à leur image, qui reflète au mieux leur identité. Sachez que « môgô » signifie, en langue malinké, le grand frère, l’aîné. Quelques musiciens sont partis et d’autres sont arrivés au cours des nombreuses années que Les Vieux Môgôs ont derrière eux. Aujourd’hui, ils sont neuf : Lucien Atsé à la basse, Sam Koné à la batterie donc, Willy Kodjo aux percussions, Adou Siméon au clavier, Osha David à la guitare, Carmelithe et Mory au chant, ainsi que Joël Gbanda, ingénieur du son, et Olivier Koffi, manager du groupe. En 2011 sort leur premier album Confirmation, sur le label d’Alpha Blondy, qui leur apporte beaucoup en sagesse et en expérience musicale. Confirmation reflète parfaitement leur style à la fois roots et africain. Il a été réalisé entre Paris et Abidjan et a donné lieu à de nombreux concerts, passant, notamment, par les plus beaux festivals du continent africain (Festa, Abi Reggae, APT, 24h Reggae…), ainsi que de fréquentes sollicitations de nos musiciens à jouer sur d’autres scènes. En 2013, l’équipe commence à travailler sur un nouvel album. Le résultat obtenu s’intitule Motherland, disponible depuis le 24 mars. Par le biais d’une atmosphère positive, Les Vieux Môgôs reviennent aux racines, la terre africaine, d’où le choix du titre et du visuel qui l’accompagne, qui se devait de mettre au premier plan un instrument traditionnel. La petite fille qui joue des percussions symbolise l’espoir et l’avenir, d’autant plus que Lucien est son papa ! Les dix morceaux de ce deuxième opus, de « Addis-Abeba », dont le clip vient tout juste d’être dévoilé sur la Toile, à « Djaga », laissent s’exprimer, en toute liberté, leur musique sincère et consciente. Ils parviennent à rester fidèles à leurs racines dans le jeu des instruments, comme aux valeurs dans leurs textes. Il s’agit d’idées de paix, d’amour, de solidarité, face à la dureté du monde actuel et à l’individualisme. Avec l’aide d’iWelcom, le groupe met en place les prochaines dates de concert dans notre pays. Il planche également sur la sortie de l’album en Côte d’Ivoire, qui aura lieu fin avril. Les Vieux Môgôs n’ont qu’une seule envie : partager au maximum toutes ces bonnes vibrations !

Simba


(pour Reggae Vibes Magazine #53 - avril/mai 2017)

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